Lire --> * NaTuReS eN TêTe *

Je suis curieuse, et parmi les bouquins du rayon « Ecologie » de la BU (Bibliothèque Universitaire), le titre  Natures en Tête  m’a incité à poser l’index sur le haut du livre pour l’extraire de son emplacement.

Et là, que vois-jeUne couverture rose pétant et de grosses gélules blanches et vertes. Je l’ai emprunté.


Ce qui est super, c’est que ce livre est un recueil d’essais de 19 personnes. Du coup, le style d’écriture est changeant, et s’il y en a un qui nous plaît pas on passe au suivant.

(Moi je vous dis, sachant qu’il y a, rien qu’à la BU de Lorient, plus de 100 000 bouquins, pourquoi aller s’embêter à lire un bouquin qui vous plaît pas ?)

A présent, le sujet.

Toute la population occidentale (sachant lire) devrait lire Natures en Tête. On y comprend (ou du moins on y met en route une réflexion) pourquoi la nature est écartelée entre l’acharnement de l’homme à la détruire et volonté de la préserver.

 
Perso, voici les textes qui m’ont marqué et que je veux vous faire partager :

 --> Le 1er : sous la forme d’une interview entre un journaliste et un biologiste, on entre doucement dans le sujet. Le rapport que nous avons avec la nature depuis que l’évolution nous a sélectionné pour rester sur Terre (sur une année, la vie apparaît début janvier, Homo Erectus le 31 décembre à 20h30, l’homme moderne à 23h45). La confusion entre « nature » et « environnement ». Mais oui au fait, quel était le sens 1er de cette expression ? « Environnement »… ?

 

--> « Rappelez vous qu’il ne faut jamais penser à cette phrase » par F. Terrason.

 

--> « Le culte contemporain de la nature »Qui n’a pas rêvé d’être dimanche pour pouvoir enfin se balader sur le sentier côtier et oublier cette "semaine si fatiguante"?

Une promenade "dans la nature" ? On veut le beurre, l’argent du beurre, et bientôt la crémière. La nature sauvage et aménagée à la fois. Car pour Mr Toulmonde, le sauvage est superbe, unique, esthétique, symphonique (même si Mr tout le monde utilise rarement des termes aussi élaborés). Pas chaotique et désordonné. Mais alors, comment faire sauvage tout en éliminant les mauvaises herbes ? Gros paradoxe…

Quand on demande une nature épargnée de toute trace d’activité humaine pour nous extraire du quotidien (métroboulo(-infos-)dodo) on le traduit par :

« Faites nous des équipements d’accueil pour pouvoir en profiter, y accéder, y circuler et la contempler ».

Nature authentique, nature aménagée…Un couple qui ne vivra jamais l’amour fou.

 

--> « Des microbes et des hommes » :

« Lave toi les mains ! »…

« Mets pas tes doigts dans ta bouche ! »… 

« Ne bois pas l’eau de cette fontaine »…

« TU RISQUES D’ATTRAPER DES MICROBES ! »

Et pourtant, les bactéries font votre vin et votre camembert, votre pain-beurre et votre salami, vos yaourts et votre bière, votre vinaigre.

Il serait temps d’avoir moins peur de l’invisible et de freiner cette manie de tout désinfecter.

 

Natures en tête, Musée d’Ethnographie de Neuchâtel.

 



26/05/2008
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 12 autres membres